Si seulement je pouvais hiberner

| Mongolie | 1h38 | 2023 | VOST

Réalisation : Zoljargal Purevdash

Distribution : Battsooj Uurtsaikh, Nominjiguur Tsend, Tuguldur Batsaikhan

Séance spéciale vendredi 12 janvier - 20h15
La projection sera suivie d’un échange avec Bastian Meiresonne, spécialiste du cinéma asiatique.

Ulzii, un adolescent d’un quartier défavorisé d’Oulan-Bator, est déterminé à gagner un concours de sciences pour obtenir une bourse d’étude. Sa mère, illettrée, trouve un emploi à la campagne les abandonnant lui, son frère et sa sœur, en dépit de la dureté de l’hiver. Déchiré entre la nécessité de s’occuper de sa fratrie et sa volonté d’étudier pour le concours, Ulzii n’a pas le choix : il doit accepter de se mettre en danger pour subvenir aux besoins de sa famille.

La cinéaste Zoljargal Purevdash signe avec Si seulement je pouvais hiberner un grand film social et politique percutant. Porté par de jeunes acteurs inspirés, le long métrage mongol a une portée universelle. Bouleversant.
Franceinfo Culture

"Oulan-Bator est la capitale la plus polluée au monde, car plus de 60 % des habitants vivent dans le quartier des yourtes, où il n’y a pas de système de chauffage ni d’infrastructure et où l’on brûle du charbon pour survivre aux -35 °C de l’hiver brutal. En 2016, il y a eu la première grande manifestation contre la pollution de l’air avec le slogan « Détruire la pollution atmosphérique ». Les médias sociaux ont été remplis de messages et de commentaires haineux envers les citoyens du district de yourtes. J’ai grandi dans ce district et j’y vis toujours. Je sais que personne ne brûle du charbon pour empoisonner l’autre côté de la ville. Ce que nous respirons n’est pas de la fumée, c’est de la pauvreté. Je suis surprise que beaucoup de gens dans notre ville ne le comprennent pas et souhaitent simplement que nous disparaissions au lieu de revendiquer des solutions telles que des panneaux solaires ou une nouvelle usine de production d’énergie. Nous vivons dans la même ville, la pollution est le problème de tous, mais nous ne nous comprenons pas. Alors comment résoudre nos problèmes ensemble ? C’est pour cette raison que j’ai voulu faire un film sur un adolescent qui vit dans le quartier des yourtes et qui rêve d’un avenir radieux, mais qui est fortement affecté par la dynamique de ses relations avec sa famille et par sa situation sociale. Avec mon film, je voulais que mes concitoyens comprennent, ressentent et embrassent les luttes et les joies des uns et des autres."
Zoljargal Purevdash