Marie et sa mère vivent misérablement dans une petite cabane prêtée par une fermière voisine. Considérées comme des vagabondes, elles constituent une main d’œuvre idéale pour les habitants. Un jour, la mère de Marie est renversée par une voiture et meurt sur le coup. La jeune femme entreprend alors une vengeance envers tous les notables du village qu’elle juge responsables de ses malheurs…
Marie, c’est avant tout Bernadette Lafont, à qui Nelly Kaplan avait demandé d’« oublier ce regard inimitable made in Lafont qui a fait les délices des mâles en ¬extase ». Elle sera sauvage, abrupte, et froide séductrice à la fois. (…) La France de Pompidou est encore frileuse et décontenancée devant tant de liberté. « Conte de fées, ou plutôt de sorcières » (formule de Jean-Louis Bory), La Fiancée est avant tout un vigoureux et joyeux bras d’honneur aux esprits étroits, teinté d’un humour grinçant.
Anne Dessuant, Télérama.