Interdit aux chiens et aux Italiens restitue le parcours des grands-parents du réalisateur, de la fin du XIXè au milieu du XXè siècle, d’Ughettera, dans le nord de l’Italie, au sud-est de La France. Le film est un dialogue fictif avec Cesira, la grand-mère, à qui son petit-fils demande tout ce qu’il aurait aimé savoir. Il navigue entre grande histoire, souvenirs familiaux et morceaux de vie empruntés à l’imaginaire d’Alain Ughetto. Avec beaucoup d’humour, le réalisateur insuffle ainsi la vie à ses marionnettes, comme le ferait un enfant qui créerait des histoires avec des figurines.
Ce qui m’intéressait, c’était de remonter le cours du temps pour lier mémoire intime et évocation historique, (…) de montrer des gens au travail, des gens qui ont construit, en France, nos infrastructures : tunnels, routes, ponts, barrages, des gens qui sans se cacher restent totalement invisibles. Que nous soyons polonais, espagnol, portugais, indien, vietnamien ou maghrébin, le passé est dans notre ADN. En écho avec aujourd’hui, je voulais témoigner du « comment, à cette époque, on accueillait tous les étrangers ».
Alain Ughetto.