Cría Cuervos

| Espagne | 1h52 | 1976 | VOST

Réalisation : Carlos Saura

Distribution : Geraldine Chaplin, Ana Torrent, Conchita Perez

Ana, 9 ans, ne dort plus la nuit dans la grande maison madrilène familiale. Ses parents sont morts récemment. Sa mère s’est éteinte de chagrin et de dépit amoureux, son père a succombé à une maîtresse vengeresse.
Témoin de ces deux morts malgré elle, Ana refuse le monde des adultes et s’invente son univers. Elle s’accroche à ses rêves et ses souvenirs pour faire revivre sa mère et retrouver son amour. Elle remplit son quotidien de jeux qu’elle partage avec ses soeurs.

Tourné pendant la dictature, Cria Cuervos se nourrit de son climat oppressant et en propose une métaphore à travers une famille décomposée. Rien n’est direct, tout est ressenti. Les lourds rideaux qui s’abattent sur les fenêtres de la demeure madrilène nous montrent tout ce qu’il ne faut pas voir.
Libération

Crìa Cuervos n’est pas seulement le film où l’on entendit Jeanette chanter “Porque te vas”. C’est aussi et surtout le film qui sonne le glas du franquisme.
Cría cuervos est un très beau et bon film, savamment, patiemment construit, qui nous introduit petit à petit, par des allers et retours temporels multiples, dans la psyché et la mémoire d’une jeune femme qui, en 1995, se souvient de son enfance, de la mort de sa mère puis de son père, de ce qui s’en suivit…
Les Inrockuptibles