Jeanne quitte quelques jours le stress de la vie urbaine pour aller voir sa grande amie Elisa, récemment installée à la campagne. Au cœur des bois voisins, un château abandonné devenu tiers-lieu, foisonne d’initiatives collectives. Elisa aimerait s’y investir, mais entre biberons et couches lavables, elle n’en a pas le temps. Jeanne, en militante des villes, n’y voit aucun intérêt. Quant à Amaury, promoteur en hôtellerie de luxe, le château, lui, il veut l’acheter. Tous trois convergent malgré eux vers ce lieu d’entraide et de subversion... Mais combien de temps cet asile d’aujourd’hui pourra-t-il résister à ce monde de fou ?
Dans ce deuxième long-métrage, après "Tout ce qu’il me reste de la révolution", Judith Davis examine et déconstruit divers systèmes de domination, auxquels elle oppose la force du collectif : sans angélisme, avec une bonne dose d’humour - y compris d’autodérision - et de l’espoir, malgré tout.
Bande à part
Si l’on en restait là, dans ce registre de comédie sociale parfaitement exécutée, ce serait déjà très bien, mais "Bonjour l’asile" décide alors de prendre une tangente beaucoup plus casse-gueule, osant imaginer une utopie capable (peut-être !) de mettre tout le monde d’accord.
Libération